Les maladies cardio vasculaires quelles sont -elles?

Les maladies cardiovasculaires regroupent les pathologies qui touchent le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins, comme l’athérosclérose, les troubles du rythme cardiaque, l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque ou encore les accidents vasculaires cérébraux.

1. L’hypertension artérielle (HTA)

C’est une forte pression que le sang exerce sur les artères qui irriguent les principaux organes tel que le cerveau, le cœur, les reins et les autres organes. Cette pression accroît le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie ischémique, d’artériopathie des membres inférieurs, d’insuffisance rénale chronique ou de démence. 1 adulte sur 3 est atteint mais 1 adulte sur 2 l’ignore

Comment la tension se mesure-t-elle ?

2 valeurs à prendre en compte :

  • La valeur systolique, haute, est mesurée lors de la contraction du cœur .
  • La valeur diastolique, basse, est mesurée lors de la relaxation du cœur.

On diagnostiquera de l’hypertension artérielle à un patient, lorsque l’une et/ou l’autre de ces valeurs, mesurée au repos, est supérieure à des valeurs normales soit 140 mmHg (millimètres de mercure) pour la pression systolique et 90 mmHg pour la pression diastolique.

Quels sont les symptômes ?

En tant que pathologie la plus fréquente chez l’adulte en France, l’hypertension artérielle est, dans beaucoup de cas, asymptomatique, c’est-à-dire sans aucun symptôme.

Cependant, ceux-ci peuvent être occasionnés par la pression sanguine élevée et soutenue.

Sans que cette liste soit limitative : maux de tête, souvent localisés à la nuque, saignements de nez, accompagnés de fatigue, nervosité, insomnie, confusion ou somnolence. Il est à noter que, vertiges, palpitations, engourdissements ou fourmillements dans les pieds et les mains, peuvent également compléter ces symptômes.

Quelles en sont les causes ?

Les facteurs récurrents entraînant une hypertension artérielle pouvant être modifiés sont : une alimentation riche en sel, en graisses, une surcharge pondérale, le manque d’activité physique / sédentarité et la consommation de tabac et d’alcool

Les facteurs non modifiables à risque sont : l’hérédité, le vieillissement, des maladies chroniques telles que problèmes rénaux et hormonaux, diabète et hypercholestérolémie.

Quels sont Les risques ?

Si l’on ne traite pas l’hypertension, des complications peuvent survenir à terme telles que : les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), la cardiopathie ischémique (angine de poitrine, infarctus du myocarde), l’artériopathie des membres inférieurs, l’insuffisance rénale chronique, la rétinopathie, les maladies neurodégénératives comme Alzheimer et les maladies apparentées.

Comment traiter l’HTA?

Outre les méthodes médicamenteuses, des mesures hygiéno-diététiques peuvent être mises en place dans un premier temps comme, l’arrêt du tabac, et la baisse de consommation d’alcool.

La perte de poids en cas de surcharge pondérale, la mise en pratique d’une activité physique régulière adaptée à l’état de santé, la réduction de la consommation en sel (moins de 6 g/jour) et la mise en place d’une alimentation riche en légumes et en fruits et pauvre en graisses d’origine animale, sont également des traitements préventifs.

Cependant lorsque ces nouvelles habitudes de vie, après quelques mois, ne permettent toujours pas d’atteindre des valeurs tensionnelles normales, la prescription de médicaments antihypertenseurs est à envisager.

Parallèlement, les progrès technologiques et la meilleure connaissance de la physiopathologie de l’HTA ont progressivement permis d’envisager des approches interventionnelles pour combattre les formes résistantes de l’HTA telles que la dénervation rénale ou la stimulation électrique des barorécepteurs encore en cours d’étude.

2. l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

Un accident vasculaire cérébral (AVC) ou attaque cérébrale, est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau. Il survient à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin et provoque la mort des cellules nerveuses, qui sont privées d’oxygène et des éléments nutritifs essentiels à leurs fonctions. 150 000 personnes sont atteintes par an en France. Il représente la 1ère cause de handicap non traumatique chez l’adulte. Approximativement 500 000 Français vivent avec les séquelles d’un AVC.

Pour la majeure partie des gens, aucun signe précurseur ne peut annoncer une crise.

Cependant, plusieurs facteurs de risque peuvent être surveillés pour l’éviter : Par exemple, l’athérosclérose, c’est-à-dire la formation de plaques graisseuses ( due au cholestérol) sur les parois des artères qui, dans la durée, rétrécissent et finissent par se boucher provoquant ainsi un risque d’accident vasculaire cérébral.

L’hypertension artérielle est aussi un facteur de risque important. Avec le temps, la forte pression exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer leur rupture. La déchirure d’une artère du cerveau peut être facilitée également par la présence d’un anévrisme. L’anévrisme étant un gonflement d’une petite portion d’artère, liée à une faiblesse de la paroi.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de l’AVC peuvent varier en fonction de la zone du cerveau touchée, tels que :

  • Des maux de tête violents accompagnés de vomissements et de vertiges
  • La paralysie ou l’engourdissement d’une partie du visage
  • La perte de force ou de motricité au niveau d’un membre (bras, jambe) ou d’une partie du corps
  • L’apparition de problèmes d’élocution, comme l’impossibilité à émettre une parole ou à avoir des propos cohérents
  • Troubles du toucher ou de la vue

Quels sont les différents types d’AVC ?

3 types d’accidents vasculaires cérébraux sont répertoriés:

Les 2 premiers qui représentent 80 % des cas sont la thrombose et l’embolie cérébrale sont causés par le blocage d’une artère cérébrale (accident ischémique). La thrombose cérébrale représente environ 45 % des cas et se produit quand un caillot sanguin se forme dans une artère cérébrale, sur une plaque de lipides (athérosclérose). L’embolie cérébrale représente environ 30 % des cas. Comme dans le cas de la thrombose, une artère cérébrale est bloquée. Cependant, dans ce spécifique, le caillot qui bloque l’artère s’est constitué ailleurs et a été transporté par la voie sanguine. Il provient souvent du cœur ou d’une artère carotide (cou).

Le troisième est causé par une hémorragie cérébrale (accident hémorragique) et représente environ 20 % des cas, et est la forme d’AVC la plus grave. En général, causée par une hypertension de longue date, ainsi que de la rupture d’une artère du cerveau, là où se situe un anévrisme.

En plus de priver une partie du cerveau d’oxygène, l’hémorragie détruit d’autres cellules en exerçant de la pression sur les tissus.

D’autres causes, plus rares, d’hémorragies cérébrales peuvent être provoquées par une crise d’hypertension, une hémorragie dans une tumeur cérébrale et des problèmes de coagulation sanguine.

Quels sont les traitements ?

Un AVC nécessite une prise en charge urgente dans les premières heures survenant après l’apparition des premières manifestations.

Attention ! À ne pas se déplacer soi-même. Le premier réflexe à avoir c’est d’appeler le Samu au 15. En attendant les secours, la personne doit rester allongée, avec la tête relevée, au calme. Il faut veiller aussi à ne pas lui donner à boire ou à manger en raison du risque de fausse route. Le Samu travaille en réseau avec les unités neuro-vasculaires (UNV), c’est-à-dire des services spécialisés dans la prise en charge des patients victimes d’AVC.

3. L’insuffisance cardiaque

Cette maladie concerne près d’1million de Français souvent âgés à très âgés. Plusieurs maladies cardiovasculaires peuvent être à l’origine de l’accroissement d’une insuffisance cardiaque.

L’hypertension artérielle qui correspond à une pression trop importante du sang exercée contre la paroi des vaisseaux sanguins.

Une hypertension non prise en charge, va provoquer une insuffisance cardiaque. Le cœur mis à rude épreuve doit fournir plus d’effort pour propulser le sang dans l’organisme. A long terme, il fatigue, et peut engendrer une insuffisance cardiaque.

L’infarctus du myocarde entraîne la mort d’une partie du muscle cardiaque, ce qui peut naturellement conduire au développement de la pathologie.

Les cardiomyopathies sont des pathologies qui touchent le muscle cardiaque.

Les affections des valves cardiaques sont des maladies qui touchent les membranes du cœur qui gèrent l’étanchéité et le passage du sang entre ses diverses cavités. “Quand le cœur est mis à l’épreuve il s’affaiblit”

Quels sont ses symptômes ?

Ils sont nombreux et se manifestent par une fatigue constante, un essoufflement dès le moindre effort, des difficultés respiratoires, de la toux et des palpitations. Une insuffisance rénale peut apparaître.

On peut retrouver également, une prise de poids, une formation d’œdème aux mains et aux pieds due à de la rétention d’eau importante. Mais aussi, une perte d’appétit, trouble du sommeil, trouble de la mémoire et de la concentration.

Quels sont les traitements pour l’insuffisance cardiaque ?

Tous les organes pouvant être touchés, le médecin traitant sera amené à faire un bilan sanguin et des examens d’imageries tels que :

  • radiographie thoracique,
  • échographie doppler,
  • électrocardiogramme.

L’amélioration de l’hygiène de vie est un premier pas pour les malades de cette maladie chronique. L’arrêt du tabac et la forte diminution de la consommation d’alcool sont des gestes primordiaux. Puis, il est important de commencer un régime sans sel et de perdre du poids en pratiquant une activité physique régulière.

Un traitement médicamenteux peut être prescrit pour diminuer la progression de la pathologie :

  • Les bêtabloquants
  • Les digitaliques
  • Les diurétiques
  • Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion

L’intervention chirurgicale peut être envisagée également, comme par exemple le remplacement des valves cardiaques, le pontage coronaire, la pose d’un défibrillateur en cas d’arythmie… et en dernier recours : la greffe cardiaque.